1995 : décret fixant l’organisation générale de l’enseignement supérieur en Haute Ecole.
Ce décret prévoit l’octroi de subsides sociaux à chaque Haute Ecole en Communauté française. Le Conseil Social de la Haute Ecole gère la politique sociale d’aide aux étudiants et les subsides sociaux, qui doivent servir entre autre à l’octroi d’aides sociales directes (individuelles) ou indirectes (collectives) aux étudiants.
L’objectif est de faciliter l’accès de tous les étudiants aux études supérieures.
Le Conseil social doit désigner une ou plusieurs personnes de référence, tenues à la confidentialité et chargées de traiter les dossiers de demande d’intervention introduits par les étudiants. Dans certains établissements, surtout les premières années, un secrétaire ou un comptable rempliront cette fonction. D’autres établissements créeront un Service Social et engageront des travailleurs sociaux pour accueillir les étudiants demandeurs ou en difficulté, essayer de trouver des solutions à leur situation et gérer leur dossier dans le respect des règles de déontologie.
Faisant un travail d’accueil de première ligne, les travailleurs sociaux, assez isolés dans leur travail, vont ressentir le besoin de partager leurs expériences. Le travail d’écoute, d’accueil, d’accompagnement, de connaissance du réseau et des législations sociales s’intensifie.
Pour les Universités, le CIUF (Conseil Inter-universitaire de la Communauté française) réunit déjà depuis longtemps les services sociaux des Universités par le biais d’une « Commission Politique Sociale ». Les services sociaux des Hautes Ecoles y sont conviés mais les différences de réalité, de décret et de subventions entre Hautes Ecoles et Universités nécessitent de réunir les Services Sociaux des Hautes Ecoles entre eux pour les questions qui leur sont spécifiques.
1999 : premiers contacts entre Services Sociaux des Hautes Ecoles
A l’initiative de quelques travailleurs sociaux, les premières rencontres sont organisées. Deux attentes communes sont identifiées :
- Apports professionnels :
- Échange de pratiques
- Réflexions communes et recherche de solutions
- Connaissance du réseau social
- Développement de l’aide collective aux étudiants
- Critères d’octroi des aides financières individuelles
- Représentation des Services Sociaux des Hautes Ecoles : vu l’infériorité des subsides sociaux octroyés aux Hautes Ecoles par rapport à ceux des Universités, les Hautes Ecoles disposent de moyens limités pour répondre aux besoins des étudiants.Témoins de première ligne, les travailleurs sociaux souhaitent pouvoir faire entendre leur expérience.
2000 : création d’une « Commission de politique sociale en Haute Ecole », dépendant du Conseil Général des Hautes Ecoles.
Aucun travailleur de terrain n’en fait partie ! Or cette commission souhaite aider les Services Sociaux des Hautes Ecoles et être une courroie de transmission entre les travailleurs de terrain et le Conseil Général des Hautes Ecoles. Diverses enquêtes sont adressées aux Services Sociaux concernant la gestion des subsides sociaux, les critères d’octroi des aides et le fonctionnement des services.
A partir de là, il est apparu nécessaire de structurer les rencontres des Services Sociaux des Hautes Ecoles pour faire entendre nos voix, nos besoins et partager notre expérience avec les étudiants.
2001 : le groupe des Services Sociaux
Les coordonnées de tous les Services Sociaux de Hautes Ecoles en Communauté française sont recensées dans un répertoire. Débutent alors les réunions biannuelles, encadrées par des coordinateurs volontaires. Sur 19 Hautes Ecoles, 16 sont représentées, 1 n’a ni service social ni travailleur social. Au-delà de l’échange de pratiques et de la représentativité des Services Sociaux, un désir de formation continue est collectivement exprimé.
Commencent également les réunions régulières avec le Service des Allocations d’Etudes. Ces réunions rassemblent les Services Sociaux des Universités et des Hautes Ecoles, la Direction des Allocations et Prêts d’Etudes (DAPE) et permet d’aborder tous ensemble les questions liées aux allocations d’études.
2003 : Rédaction d’une charte des Services Sociaux.
Premier document commun, recensant les axes communs à notre travail avec les étudiants, en toute reconnaissance des spécificités de chacun et sans volonté quelconque d’harmonisation de nos services/fonctionnements.
- Définition du Service Social
- Finalités et missions
- Déontologie et qualités professionnelles
2004 : Dénomination GARSS.HE
Pour assurer sa mission de représentation et espérer une certaine reconnaissance des Politiques, le groupe se dote d’un nom : GARSS.HE (Groupe d’Action et de Réflexion des Services Sociaux des Hautes Ecoles).
2005 : présentations officielles
Le GARSS.HE affirme sa position d’expert de terrain et multiplie les démarches envers les Politiques, rédige des communiqués, se présente auprès du Cabinet de la Ministre de l’Enseignement Supérieur, des Commissaires-Délégués du Gouvernement auprès des Hautes Ecoles, Directeurs des Hautes Ecoles, Présidents des Conseils Sociaux…
2006 : sondage auprès des 29 Services Sociaux des Hautes Ecoles
Tous les Services Sociaux des Hautes Ecoles connaissent le GARSS.HE mais ne participent pas pour autant à ses réunions. Les travailleurs sociaux sont demandeurs de partage d’expérience, de reconnaissance d’expert en matière de politique sociale étudiante et de formation continue. Les obstacles relevés sont :
- Le surmenage de nos services et le manque de temps
- L’éloignement géographie d’un lieu de réunion central en Communauté française (souvent Bruxelles)
- Le manque de soutien de la Direction
2010 : Le GARSS.HE a 10 ans et ne se sent pas suffisamment reconnu
Le Décret Démocratisation des Etudes multiplie nos questionnements, réactions, concertations, dossiers adressés au Cabinet Ministériel…
Les tables rondes de l’Enseignement Supérieur, le Conseil Général des Hautes Ecoles…ne nous consultent toujours pas sur les points qui nous concernent directement.
Le groupe, fort de ses 6000 dossiers étudiants toutes écoles confondues, envisage donc de nouvelles mesures :
- Un statut officiel
- Un logo, un ROI, une brochure de présentation
- Être plus réactif selon l’actualité étudiante
- Participation financière de chaque Haute Ecole
- Défense des emplois au sein de nos services
- Rapport d’activité annuel…
2011 : intégration des Ecoles Supérieures des Arts (ESA)
Des Services Sociaux se développent dans les Ecoles Supérieures des Arts et ceux-ci souhaitent intégrer le groupe, ce qui augmente le nombre d’écoles représentées (20 Hautes Ecoles et 17 ESA) et renforce notre pouvoir d’action. Le GARSS.HE devient GARSS HE-ESA : Groupe d’Action et de Réflexion des Services Sociaux des Hautes Ecoles et des Ecoles Supérieures des Arts.
Il apparait alors que certains services sont soutenus par leur Direction pour participer aux trois missions du GARSS.HE (échange d’expérience, formation continue et représentation). D’autres services ne sont autorisés qu’à participer aux activités d’échange d’expérience et de formation continue.
A regret mais soucieux du respect des limites imposées par certaines Directions, le GARSS.HE envisage 2 possibilités pour ses membres : membre effectif (participant à l’ensemble des missions) OU membre adhérent (participant uniquement à la mission d’échange et de formation continue).
Un énorme travail autour du statut du groupe, de ses finances, de sa visibilité, de son fonctionnement, de sa coordination…est entamé.
2012 : création d’un ROI
Le GARSS HE-ESA décide de poursuivre son fonctionnement en association de fait et valide son Règlement d’Ordre Intérieur contenant :
- Définition
- Missions
- Membres
- Coordination
- Procédure
- Réunions
- Trésorerie
- Modifications du ROI